FANTÔME UTILE

March fait le deuil de sa femme Nat, récemment décédée, victime de la pollution due à la poussière. Il découvre que son esprit est revenu en prenant possession de leur aspirateur. Dérangé par un fantôme, apparu suite à la mort d’un ouvrier qui a causé la fermeture de l’usine, sa famille rejette l’étrange relation entre un homme et un fantôme. Tentant de les convaincre de leur amour, Nat se propose de faire le ménage dans l’usine. Pour devenir un fantôme utile, elle doit d’abord éliminer ceux qui ne servent à rien. Certes, on croise dans cette comédie jubilatoire des fantômes qui veulent se rendre « utiles » pour ne pas être oubliés. Mais le film convoque aussi des morts ‘’inutiles’’ , écho des massacres de 1976 et des répressions de 2010. La critique fulmine dans un final libérateur rappelant que la mémoire des morts est un acte de résistance face à ceux qui cherchent à réécrire l'histoire et effacer leurs crimes. Un brillant rappel du pouvoir de mémoire du cinéma !